Origine du terme
La troisième révolution industrielle est une expression formulée par Jeremy Rifkin, essayiste américain spécialisé en économie et en sciences. Cette révolution trouve ses fondations dans les énergies renouvelables et les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Contrairement aux deux précédentes révolutions économiques, elle prône un système de production et une économie « décarbonés » (avec une empreinte écologique réduite).Les 5 piliers
Selon Jeremy Rifkin, cette troisième révolution industrielle n’est possible qu’en développant en parallèle les cinq piliers qui la composent :
– La transition vers des énergies renouvelables,
– le développement de moyens permettant de stocker ces énergies renouvelables intermittentes sous forme
d’hydrogène,
– l’utilisation des bâtiments pour redistribuer l’énergie produite,
– la connexion des réseaux énergétiques et électriques produisant un réseau unique intelligent,
– le passage aux véhicules hybrides ou à piles à combustible.
Ces cinq piliers répondent avant tout à une problématique écologique et permettraient à chacun de produire de l’énergie renouvelable, d’approvisionner le réseau global en énergie et de se servir au besoin dans ce même réseau.
Les plateformes collaboratives
Les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) pourraient donc servir à coordonner la production et l’utilisation de ces énergies propres, mais elles représentent également un outil permettant de modifier en profondeur et durablement le système économique actuel. La transition a été amorcée avec l’arrivée des « crowdplatforms » (crowdfunding, crowdsourcing, crowdvoting) et avec le développement plus récent des plateformes telles que Uber ou Airbnb sur lesquelles les consommateurs deviennent des « prosommateurs » (se professionnalisent en passant de consommateurs à producteurs).
Vers une économie du partage
Mais la transition ne s’arrête pas à ce modèle économique qui finalement ne se distingue qu’en partie du capitalisme traditionnel. On voit en effet apparaître, une réelle économie du partage et de l’échange où les modes de consommation et de production se basent davantage sur l’usage que sur la propriété (FabLabs, RepairCafé etc.). L’objectif aujourd’hui est de développer cette véritable économie de l’échange et du partage en encourageant et approfondissant le libre accès, la relocalisation, la participation, la dématérialisation ou encore la mutualisation.
La troisième révolution économique et industrielle n’est pas seulement un concept, c’est sans aucun doute l’un des meilleurs moyens d’envisager notre avenir de citoyens raisonnés.